L'art de la ciselure
- Delphine Béhin
- 12 mars
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 mars
Comme vous l'avez remarqué au fil de nos créations, on adore les bijoux personnalisés d'un motif.
Des médailles qui sortent des codes classiques qu'on voit partout
Des chevalières originales avec une symbolique personnelle
Des gourmettes créées ou détournées.
On collabore très régulièrement avec Marianne Blengino, une artisane ciseleuse, qui nous a fait découvrir son travail il y a quelques années. On adore les motifs fins et délicats que permettent ce savoir-faire. Pour vous faire découvrir ce savoir-faire, nous avons posé quelques questions à Marianne sur son métier et ses spécificités.

Est-ce que tu peux nous parler de la ciselure ?
Le métier de ciseleur, pratiqué depuis l'Antiquité, servait à orner armures, bijoux et ustensiles. Il s'est perfectionné au fil des siècles, atteignant un haut niveau de finesse à la Renaissance, notamment en Italie et en France. Aujourd’hui, la ciselure reste essentielle en bronzerie d’art pour le luminaire et l’ameublement, comme chez Rémy Garnier, ainsi que dans l’art de la table, notamment dans les ateliers Christofle.
Quelles sont les spécificités de la ciselure par rapport à la gravure ?
Gravure et ciselure sont souvent confondues, mais ce sont deux métiers bien distincts. Le graveur enlève de la matière avec un burin, créant des lignes fines et des ombrages par croisement de traits. La ciselure, en revanche, consiste à repousser le métal à l’aide d’un ciselet et d’un marteau, rendant le motif visible des deux côtés. Les traits sont plus épais, et le métal peut être modelé en relief pour un effet 3D.
Pour le bijoux de Delphine Béhin, j’utilise beaucoup le tracé matis, un dessin fin en 2D qui ressemble à la gravure sans retirer de matière, idéal pour l’or. Je crée aussi divers effets de texture grâce à des ciselets que je façonne moi-même, appelés Mats, pour enrichir les motifs.
Peux-tu raconter ton travail avec nous ?
J’ai rencontré Delphine lors d’un stage scolaire, et son travail m’a tout de suite inspiré pour intégrer la ciselure. Dès le début, elle m’a fait confiance et m’a laissé ciseler ses bijoux. J’adore apporter de la matière à ses créations, à la fois brutes et raffinées, mais c’est surtout dans la personnalisation des chevalières Roc et des médailles en or que nous nous sommes retrouvées.
J’ai découvert un vrai plaisir à écouter les clients raconter leur histoire et à traduire leurs émotions dans un ornement unique, qu’ils pourront porter au quotidien. Chaque bijou devient ainsi une pièce entièrement personnalisée.
Ton parcours et tes réalisations emblématiques ?
Après trois ans de formation en ciselure à l’école Boulle, j’ai poursuivi en licence métiers d’art en bijouterie, toujours à l’école Boulle. J’ai obtenu le titre de Meilleur Apprenti de France en 2019 et été lauréate du prix Avenir Métiers d’Art en 2022.
Depuis 2020, je réalise des pièces uniques, que ce soit dans la mode, avec mon corset Amazone ciselé et plaqué or (visible sur marianneblengino.com), ou pour l’hôtellerie et la restauration, comme Écailles d’eau douce, une collection de 12 pièces pour le restaurant étoilé Origines d’Adrien Descouls. Aujourd’hui, je poursuis mon travail à travers des tableaux en bois brûlé et laiton ciselé, destinés aux architectes d'intérieur.
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